Deuxième partie.
Le vent de la rĂ©volte enfle et gagne progressivement d’autres secteurs du front oĂą la tension est extrĂŞme. En maints endroits, dans les rangs britanniques, jusqu’au milieu du mois de juillet 1917, les hommes se rassemblent et manifestent. Cette contagion alarme l’Ă©tat-major qui dĂ©cide remettre bon ordre dans les rangs. Le gĂ©nĂ©ral Nivelle Ă©tant relevĂ© de ses fonctions, Philippe PĂ©tain, nouveau gĂ©nĂ©ralissime, dĂ©cide d’endiguer au plus vite ces mutineries qui, au plus fort du phĂ©nomène, concernent 80 000 Ă 90 000 hommes, impliquĂ©s Ă des degrĂ©s divers dans des actes de dĂ©sobĂ©issance collective. La rĂ©plique est prompte et exemplaire. Après enquĂŞtes, les mutins sont identifiĂ©s et emprisonnĂ©s, ce qui met un terme assez rapide aux troubles. Cette grogne a finalement peu d’incidence sur l’Ă©volution de la situation sur le terrain.