Première partie
300 000 mutilés de guerre, 42 000 aveugles, environ 80 000 hommes gazés et des millions de combattants aux blessures psychologiques muettes et dévastatrices… Au total, plus de 15 000 soldats arrivent dans les hôpitaux totalement défigurés. Le colonel Yves Picot baptise ces poilus les « gueules cassées ». Ce ne sont pas les plus gravement atteints, mais de loin les plus marqués. Des centres de soins se spécialisent dans les techniques réparatrices qui voient alors le jour, à l’instar des Hospices de Lyon.