« En mémoire des soldats français qui dorment debout, le fusil en main, dans cette tranchée ».
Les journaux français s’emparent de l’épisode en 1919. Il constitue un des mythes les plus émouvants de la Grande Guerre et prend corps à proximité de Douaumont, autour d’une cinquantaine de soldats du 137e régiment d’infanterie, vendéens pour la plupart. Ceux-ci auraient été fauchés en première ligne par la mitraille, le 11 juin 1916, et ensevelis sous les gravats au moment de lancer l’offensive. Les canons des fusils et les baïonnettes qui émergent du sol laissant penser que certains seraient morts debout…
« La tranchée des baïonnettes » devient alors l’objet d’un culte légitime. Profondément impressionné, un riche Américain, George T. Rand, traverse l’Atlantique et fait ériger un mémorial sur le site.

Pourtant, il semble que la légende ait largement supplanté la réalité. On y aurait en fait enterré des corps et marqué ensuite l’endroit de fusils…
Il s’agirait donc d’une tombe collective !
