Les caractéristiques propres à la guerre de position font naître des armes spécifiques, à la fois pour l’artillerie et pour l’infanterie. La première connaît une crise de gigantisme avec la sortie de canons dérivés des pièces de marine à l’impressionnant calibre, allant de 240 à 320 mm.
Le M42 allemand fait, quand à lui, même mieux avec ses 420 mm. Baptisé Dicke Bertha – Grosse Bertha – sa célébrité mortifère est immense. Son impact psychologique sur les soldats et sur les populations civiles est d’ailleurs plus redoutable que sa réelle efficacité.
Sa portée est en effet relativement limitée. L’obusier de 70 tonnes – son transport est problématique – expédie des obus de 800 kilogrammes à une douzaine de kilomètre. C’est en revanche, une arme redoutable contre les places fortes. Elle le démontre le 12 août 1914 devant Liège. Contrairement à l’idée reçue, ce n’est pas cette Grosse Bertha qui bombarde Paris, mais un autre canon de gros calibre…