La femme à l’usine fabriquant des obus et des casques, voilà qui est nouveau. « Je t’envoie ma tête prise avec ma machine par un ouvrier ; c’est mon tour pour l’embauchage des obus« , écrit une ouvrière de Talouan (Yonne) à son frère Armand au dos d’une carte postale photographique.
Une autre carte de grande diffusion donne en exemple l’alliée de la France, l’Angleterre, où un million de femmes travaillent à la fabrication de munitions de guerre. Les usines d’armement ne sont pas les seuls lieux où les femmes sont appelées à manifester des capacités qui leur étaient jusqu’à présent contestées. On les voit en grand nombre conductrices d’ambulances mais aussi de camions militaires et de tramways.
On les trouve chefs d’équipes dans les chemins de fer ou chefs de gare au métropolitain, receveuses à la compagnie des omnibus, gardes-voies, bagagistes, porteuses de journaux, employées des postes, livreuses de grands magasins, « garçons » de recette de la compagnie du gaz, etc.