Les infirmières deviennent rapidement indispensables au bon fonctionnement de l’organisation de santé si difficilement mise en place. Plus que des assistantes des médecins et des chirurgiens, elles prennent totalement en charge le service dans des centres et des gares d’évacuation et dans les trains qui emportent les blessés vers les hôpitaux de l’arrière.
Dans l’Histoire des sciences médicales, Bernard Marc souligne l’effort de formation notable : « L’Union des femmes de France (UFF), fondée en 1881, avait créé un enseignement spécial […] pour former des aides auxiliaires qui pouvaient devenir infirmières au titre de guerre. » Le programme intègre notamment des notions pratiques sur le déplacement des blessés, l’utilisation du matériel de salle, les pansements l’application des bandages…
Selon Bernard Marc, « l’effort fut maintenu par l’Union des femmes de France qui attribua, en 1914 et en 1915, 3 159 diplômes d’infirmières après une formation de six mois et 2 607 diplômes d’infirmières auxiliaires. »
De son côté, l’Association des dames françaises formait 2 434 infirmières diplômées et 306 infirmières-majors.