Le site de Pegasus Bridge rend hommage aux parachutistes de la 6e division aéroportée britannique qui ont capturé le pont dans la nuit du 5 au 6 juin.
A savoir : le véritable pont Pegasus Bridge est exposé dans les jardins du musée. Il a été enlevé du canal de Caen en décembre 1993. Il est remplacé depuis par une copie un peu plus grande.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, trois planeurs Horsa de la 6ème division aéroportée britannique, placés sous les ordres du major Howard, atterrissent dans le plus grand silence à quelques mètres du pont de Bénouville. Leur insigne, un Pégase, donne depuis son nom à l’ouvrage.
La mission des hommes de la British 6th Airbone glider infantry consiste à s’emparer du pont, dont la prise, avec celle de l’ouvrage voisin de Ranville, doit empêcher les renforts allemands de frapper le flanc oriental du débarquement imminent.
Couper l’artère entre Caen et la mer doit en outre permettre de préserver un passage pour l’expansion ultérieure de la tête de pont alliée. Forte d’environ une cinquantaine d’hommes appuyés par un canon de 50 mm et un petit bunker abritant une mitrailleuse, la garnison allemande défendant l’ouvrage stratégique est rapidement maîtrisée par les premiers libérateurs du sol normand.
« Ham & jam, ham & jam » (« jambon et confiture ») » Ham & jam, ham & jam » : quelques heures après l’arrivée des planeurs, le signal radio par lequel l’opérateur annonce à son commandement le succès de la mission du major Howard est émis. Le commando doit toutefois repousser les contre-attaques ennemies, notamment menées par des éléments de la XXIème Panzer. Il parvient à maintenir sa position, et conserve le pont intact jusqu’à l’arrivée des renforts débarquant à Sword Beach.
La jonction est enfin réalisée aux alentours de treize heures, avec en fond sonore la célèbre cornemuse de Bill Millin, piper (sonneur) personnel de Lord Lovat. S’étant rendus maîtres des seuls points de franchissement des deux cours d’eau entre Caen et la Manche, les parachutistes du Major Howard ont réalisé le premier coup d’éclat du Jour J, qui a garanti aux troupes alliées le contrôle des communications entre l’est et l’ouest de l’Orne et de son canal.