C’est le 22 aoĂ»t que les Lexoviens voient enfin leurs premiers libĂ©rateurs. Ce jour-lĂ , les fantassins de la 51e divisions Ă©cossaise s’infiltrent dans la ville. Les Allemands s’accrochent. De violents tirs d’armes lĂ©gères empĂŞchent les Écossais d’aller plus loin que la place Thiers, devant la cathĂ©drale. Ils sont obligĂ©s de se replier en soirĂ©e.
Quelques Lexoviens tentent de rejoindre les lignes alliĂ©es, Ă l’ouest de la ville, rue Bon-Ange et rue de Caen. La première bouffĂ©e de libertĂ© a le parfum du tabac blond offert par les soldats britanniques.
Le lendemain, les AlliĂ©s tentent une nouvelle percĂ©e dans la ville. BloquĂ©s encore une fois, ils font appel aux blindĂ©s. Des chars arrivent de Saint-Martin-de-la-Lieue, de La Boissière. Les Allemands rĂ©sistent toujours. Des chars anglais sont dĂ©truits, notamment rue de Paris en face de l’hĂ´pital. Les Allemands qui ont concentrĂ© des forces dans le bois de Roques tentent une contre-attaque. Ils finissent par dĂ©crocher dans la nuit du 23 au 24 aoĂ»t.
Avec la rapiditĂ© du repli allemand, Lisieux se trouve vite loin de la zone des combats. SituĂ©e sur la RN 13, la ville dont les principaux axes sont dĂ©gagĂ©s par les sapeurs du GĂ©nie, est traversĂ©e jour et nuit par d’impressionnants convois alliĂ©s.
Ce mĂŞme 23 aoĂ»t, les AlliĂ©s continuent leur progression vers l’est et entrent dans le dĂ©partement de l’Eure. Les AmĂ©ricains libèrent Conches et Evreux, tandis que les Britanniques arrivent Ă Bernay, Pont-Audemer, Brionne, Bourg-Achard, et le Neubourg.
