Avec la vague, la mort nous a enveloppés, elle a imprégné nos vêtements et nos couvertures, elle a tué autour de nous tout ce qui vivait, tout ce qui respirait. Les petits oiseaux sont tombés dans les boyaux, les chats et les chiens, nos compagnons d’infortune, se sont étendus à nos pieds et ne sont pas réveillés. Rien n’est comparable à ce brouillard qui, pendant des heures longues comme des siècles, a voilé à nos yeux, l’éclat du soleil, la lumière du jour, la blanche pureté de la neige.
🇨🇵 LE FILON, Journal des tranchées.