Toute la nuit les Allemands ont fait bombance, ripaillé, chanté… Le pays était riche, il y avait de bonnes caves dans de nombreuses maisons; au matin seulement, après avoir incendié deux maisons encore debout – théâtre de leurs réjouissances probablement – les assassins quittèrent les lieux de leur crime. D’Oradour il ne restait plus rien… Des pans de murs noircis, des tas de pierrailles, dans un garage des châssis de voitures, tordus, déchiquetés, et le squelette décharné de l’église. Le silence est enfin tombé sur la cité morte, sur ceux qui, enfouis sous les bûchers consumés, dorment leur sommeil de martyrs.